Le confinement a fragilisé les entreprises et donc potentiellement les SCPI qui leur louent des immeubles professionnels. Pourtant, selon l’observatoire des SCPI de Linxea, le taux de rendement moyen des SCPI en 2020 pourrait s’établir à 3,98% contre 4,4% en 2019 qui restait une excellente année.
Le confinement a fragilisé le chiffre d’affaires et la trésorerie de nombreuses entreprises et certaines d’entre elles se trouvent dans l’impossibilité, plus ou moins temporaire, d’honorer le paiement des loyers des locaux ou immeubles qu’elles occupent. Les SCPI de rendement, dont le patrimoine est essentiellement composé d’immobilier professionnel, pourraient en pâtir.
Encaissement des loyers
Certaines SCPI ont déjà annoncé des niveaux d’encaissement de loyers encourageants pour le second trimestre, comme par exemple cette SCPI qui au 6 mai aurait encaissé deux tiers des loyers contre 80% normalement, soit une baisse de 14% environ à période constante.
Des réserves la plupart du temps assez solides
Par ailleurs, il ressort de l’analyse menée par l’observatoire que les SCPI disposent de locataires globalement solides et de confortables réserves qu’elles pourraient utiliser en fin d’année pour soutenir un rendement temporairement chahuté au cours du 2ème et 3ème trimestre 2020. D’autre part, des réserves de plus-values qui n’ont pas été répercutées sur le prix de souscription permettent de constituer un matelas de sécurité en cas de baisse de la valeur de leur patrimoine immobilier.
Une collecte exceptionnelle au premier trimestre 2020
À tout cela, il faut ajouter que la collecte a été exceptionnelle au cours du premier trimestre 2020. Selon l’ASPIM, la collecte s’est établie à 2,56 milliards d’euros, soit une progression de 24% par rapport au premier trimestre 2019.
Selon l’indice EDHEC IEIF Immobilier d’Entreprise France, la performance globale des SCPI d’entreprise au 31 mars 2020 s’établit à +6,7% sur une année glissante. Cette performance globale est constituée d’un rendement courant de +4,4% et d’une revalorisation des parts de +2,3%.
Frédéric Bôl, Président de l’ASPIM tient à souligner que « s’il est encore trop tôt pour mesurer les conséquences des crises sanitaire et économique sur le secteur et la performance des fonds, force est de constater que les SCPI ont abordé la crise en bonne condition. »